TOU.TES A PARIS LE 02 FEVRIER 2023 : RETOUR SUR UNE JOURNEE DE MOBILISATION DE NEXEM A LA PLACE VAUBAN
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Il faisait encore nuit noire quand le bus affrété par Sud Santé Sociaux du Rhône a commencé son ramassage de motivé.es pour monter sur Paris et rejoindre le rassemblement devant Nexem. Nous étions 35, de diverses structures du Rhône et même du Nord Isère :Alynea, l’ORSAC, la Sauvegarde
69, l’Aphip… Insertion, protection de l’enfance et handicap, tou.tes réunie.es pour faire entendre nos droits à de meilleures conditions de travail !
Nous sommes arrivé.es en retard (mais c’est normal dans le travail social) car nous avons découvert les bouchons parisiens. Débarqué.es Place de la Nation, le temps d’enfiler les gilets et de distribuer les drapeaux, notre petit groupe s’est mis en marche pour rejoindre le rassemblement devant le siège de Nexem. Dans cette petite rue, aux portes du quartier asiatique,Antisocialde Trust chanté allègrement par le sosie de Bernie. Des centaines et centaines de travailleurs sociaux et travailleuses
Rassemblement devant Nexem qui nous regarde bien
sociales, des jeunes, des moins jeunes, mais tou.tes
à l’abri derrière les fenêtres (bâtiment à gauche)
réuni.es pour dire à Nexem et Axess que nous
sommes là, prêt.es à défendre nos droits et qu’aucune convention collective au rabais ne serait acceptée. D’un côté il y a un karaoké de la CGT Santé et Action Sociale, de l’autre une distribution de soupe. Et des sections locales et départementales qui arrivent de toute la France, en bus, en train ou en voiture. Grenoble est là, arrivée en bus bien avant nous, Lille débarque, on se retrouve entre la Bretagne et la Normandie… En regardant les différents drapeaux qui flottent au vent, on s’aperçoit que les Alpes-Côte d’Azur sont là également tout comme l’Ardèche, le Gard ou encore la Haute-Savoie. Et les prises de parole commencent, desétudiantes expriment leur peur pour l’avenir, la difficulté à trouver des stages rémunérés sans devoir partir à 100 km de chez soi… Des éducatrices du handicap crient leur colère devant le manque de moyens, le manque de place dans les structures spécialisées. Des agentes d’entretien rappellent leur importance au quotidien et le mépris que leur accorde les patrons en leur refusant le Ségur…
Les drapeaux flottent plusUn des négociateurs de Sud sort et vient expliquer ce qui a été ditou moins mais la motivationlors des négociations matinales : l’argent est là, l’Etat l’a mais ne veutest làpas le donner. Ils disent qu’ils verseront le Ségur à tout le monde si la convention unique est signée. Les syndicats répondent que le Ségur pour tou.tes est préalable à toute signature !
A 14h, le cortège s’est mis en route au son de « le social lutte pour tout le monde, tout le monde lutte pour le social ! ». Des milliers de personnes étaient réunies, trois députés de la Nupes sont venus soutenir notre manifestation et ont promis de se battre pour les travailleurs sociaux de ce pays. Le parcours de la manifestation a permis de bloquer Paris pendant près de 4h. Nous nous sommes élancé.es sur la rue de Rivoli, Beaubourg, la Mairie de Paris, les Invalides… Le clou dela manifestation a été notre entrée triomphale dans la cour du Louvre, emplie de touristes étrangers qui nous ont regardé, médusés face à ce cortège si dynamique et bon enfant ! Le temps d’un instant, nous sommes devenu.es l’attraction touristique. Et avons permis à certain.es touristes étranger.es de découvrir ce qu’était une manifestation dans
un pays démocratique !
La prise du Louvre !
Passé la Seine, nous avons été victime d’un attentat : un lancer de tomate non assumé par un habitant du quartier chic, certainement dérangé par nos voix féériques et militantes… Passé cet évènement quelque peu traumatisant, nous avons dû faire nos aurevoirs aux camarades, en promettant de se retrouver prochainement. A défaut de barricade, notre périple s’est terminé place Vauban ! Fourbus mais heureux, les jambes lourdes mais la tête légère, nous avons dégusté un ti punch préparé par notre camarade de l’Orsac. C’est le cœur plein d’espoir et de fierté que nous nous sommes endormi.es paisiblement. C’était un voyage certes épuisant mais qui réchauffe le cœur de voir tant de camaraderie réunie au même endroit. Cette journée nous a montré que seul.e on va plus vite, ensemble on va plus loin.
Votre délégué syndical part au front pour défendre vos droits
« Quand tu traverses une tempête, garde la tête haute, et n’ai pas peur du noir, au bout d’une tempête, il y a un ciel doré et le doux chant argenté d’une alouette, marche à travers le vent, marche
sous la pluie, pour que tes rêves soient jetés et soufflés, marche, marche, avec de l’espoir dans ton cœur et tu ne marcheras jamais seul »
WE NEVER WALK ALONE